Né à Bab El Oued - 1948 - ALGER

 

Henriette DUCOS - POPEZ

Le : 09/04/2012 18:52

Voilà , nos Fêtes respectives se terminent , nous avons tous et je l'espère entourés de nos Familles , passé de bons moments , mais nous en secret nous pensions certainement , à la forêt Baïnem ou Sidi Ferruch à nos Parents disparus , à notre enfance si joyeuse , les cocas , les mounas avec les oeufs colorés dessus , faites avec tellement d'amour que chaque Maman faisait les meilleurs du monde et puis aussi les Papas qui dés leur arrivée sur le site s'empresser d'attacher des cordes aux arbres pour les balançoires des enfants , afin de se consacrer ensuite à l'apéro et sa suite de kémia avec Familles et Amis , entre cartes et boules la journée se passait toujours beaucoup trop vite , nous n'avions ni tables ni chaises de camping , des couvertures et des nappes suffisaient , nous avions des bonheurs simples , mais oh combien nous étions heureux , bonne fin de journée à vous tous (tes)

André TRIVES

Le : 08/04/2012 16:03

PAQUES ET PESSAH aujourd'hui!

Ce matin il y avait la cohue sur la Place Lelièvre et dans la rue de Dijon. Les mamans avaient habillé les enfants sur leur 31 afin d'aller mettre une bougie d'espérance et d'amour à l'église St Joseph et à la synagogue de la rue de Dijon. On entendait le chant des fidèles jusque sur le boulodrome et sur le trottoir de la rue de Dijon embaumé de l'effluve d'anisette de l'usine Phénix tout à côté. C'était la fête dans les rues de Bab el Oued...C'était il y a bien longtemps...

Aux dernières nouvelles, il paraitrait qu'aujourd'hui nos parents ont reconstruit sur un nuage garé au dessus de la Bouzaréah, l'église St Joseph et le temple de la rue de Dijon côte à côte. Chacun poursuit avec ferveur sa religion, mais désormais l'accès se fait par les mêmes escaliers.

Robert VOIRIN

Le : 08/04/2012 12:17

Joyeuses Pâques à tous,

LE CABASSETTE ET LE COUFFIN ( fable )

Au fond d'un placard le cabassette et le couffin s'ennuyaient beaucoup,

depuis qu'ils avaient quitté leur Bab El Oued natal ils ne sortaient plus du tout,

alors il se racontaient des histoires pour tromper leur ennui,

surtout celles qui parlaient de leurs anciennes et nombreuses sorties

quand ils accompagnaient la famille au marché, en forêt ou au bord de mer.

Ainsi à Pâques on les remplissait de ce qu'il y avait de meilleur sur terre,

le cabassette disait qu'il transportait la soubressade, la calentita,

le boutifar, la pastera sucrée, les poivrons grillés, et la si fine fritenga,

les anchois, les dattes et les figues sèchent, les délicieuses cocas,

les mantécaos, sans oublier le bon selecto et le fameux Mascara.

Le couffin se vantait d'être plein de zlabias au miel, de douces oreillettes,

de makrouts, de la belle mouna, sans oublier les succulents roliettes.

Ils étaient tellement lourds qu'ils n'en pouvaient plus surtout

qu'il fallait tenir jusqu'à la fôret de Sidi Ferruch pleine de monde partout.

Là au milieu des cris de joie on commençait à les vider,

les tramousses et les variantes étaient sortis en premier

car avant le repas on sirotait bien sur l'anisette traditionnelle

en trinquant à la bonne santé de tous dans une fraternité si belle.

Puis au milieu d'une joyeuse ambiance on déballait tout et chacun se servait,

tous les membres de la famille pouvaient alors commençer à se régaler.

Dans la soirée pour le retour à la maison le cabassette et le couffin

maintenant si légers pensaient déjà à faire les courses dès le lendemain matin,

à Bab El Oued ils continueraient ainsi à déambuler dans les allées du marché

où ils seraient encore remplis de ces bonnes choses qui faisaient leur fierté.

Bien longtemps après, alors qu' ils se lamentaient toujours sur leur sort,

une main amie qui les avaient bien connus leur apporta un grand réconfort,

et pour ne pas qu'ils tombent complètement dans les oubliettes

ils furent sortis du placard pour aller à des commissions ou à des fêtes,

réconfortés ils purent se dire qu'on ne les avait pas laissés tomber

pour enfin revivre en pensant à Sidi Ferruch et ses belles journées.

moralité : recevoir le passé comme un héritage c'est combattre l'oubli,

le mépris, et l'indifférence.

Robert Voirin

L'ASSOCIATION A.B.E.O (le Blog)

- PROGRAMME DES ACTIVITES DE BAB EL OUED 2012/2013

- Croisière de l'Amitié et du Souvenir

L'A.B.E.O. I.N.F.O.S

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CROISIERE

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Manuel ROBLES

Le : 01/04/2012 19:51

Il y a cinquante ans ....

Gosse...

Petit..quoi ...

Je n'ai joué au ballon que dans mon quartier ...

Le plus souvent ..au beau milieu de la rue ..avec des pierres pour marquer l'emplacement des buts ..et arrêt momentané du jeu quand une voiture survenait...

A l'occasion.. "le panier à salade" nous surprenait en plein match .. On se sauvait vite pour se cacher ..n'importe où ...aussi bien chez le boulanger SENABRE ..qua dans le ravin de Monsieur BOTELLA .. les policiers faisaient semblant de nous courir après ..sans grande conviction..Ils tentaient seulement de nous faire peur ..Parmi eux .. il y avait parfois le père d'Alain SOLER le cycliste ..

C'était une courte visite ...Après s'être assurés de leur réel départ .. nous retournions sur les lieux .. et la partie reprenait..

Cela pouvait durer longtemps .. le nombre de buts importait peu..

il arrivait que les policiers nous confisquent la balle .. A l'arrivée

du panier à salade ..le dernier en possession du ballon..devait s'enfuir avec .. S'il ne l'avait pas fait .. c'était fini ..

Jamais .. je ne me suuis présenté sur un terrain .. en tenue de footballeur (maillot..cuissette..bas.. chaussures à barrettes) .. et pourquoi pas avec "casquette..genouillères..coudières" comme Dédé DIEHL Comme un goal .. mon but (normal)avec en point de mire : DIEHL (RSA)

LANDI (ASSE) MERLE (GSO) ZARRAGOCCI (FCB)...

Ma passion ; LE FOOTBALL...Nous les gosses .. ne pensions qu'à cela ..

Des graffiti à la craie .. s'inscrivaient à la gloire du Real Mardid ..

DI STEFANO ..GENTO..PUSKAS..et même KOPA ..portaient la prestigieuse tenue blanche ..Mon tricot de peau me donnait l'illusion d'être à leurs côtés .. J'avais également un tricot de peau bleu-marine que j'aimais beaucoup..

Je voulais être "gardien de but" ..et pas dans n'importe quel club..

Il me tardait de signer une licence au RSA :Red-Star Algèrois ..

Le maillot à l'étoile rouge sur le coeur ...

Le plus souvent ..mon frère Dédé m'emmenait aux matchs... J'étais heureux et très fier ..mon frère était joueur au Red-Star ...

Près de lui .. j'assistais au siège du club (le Charleston).. parmi tous les joueurs ..à la causerie d'avant-match...sous les consignes de l'entraîneur Monsieur Pierre PONSETTI.. toujours calme ..Il se servait d'un "jeu de dames" pour ses commentaires.. en bougeant les pions ..

Je me souviens avoir vu Pierre PONSETTI ..en équipe première ..alors qu'il avait plus de quarante ans ..

Je connaissais également le Président du club : Monsieur LECAS ..

J'avais beaucoup d'estime pour Monsieur BOUQUET ..dirigeant .. qui nous rendait visite à la maison .. roulant en Lambretta ...

Et puis .. le Stade Municipal ..

Dans les tribunes..en supporter..je me plaçais auprès des familles de joueurs..notamment ANDREU et ARGUIMBAUD ..Et de nous lever ..et de nous embrasser ...à chaque but ..!!!

Sur le terrain .. l'équipe du RSA :

DIEHL ou DI LUCA ..FLEXAS..ANDREU..les frères MAGGLIOZZI..Vincent le capitaine et Jean-Pierre..LOUNI..ROBLES (numéro 6 ou 4)...TAILLEU..LOPEZ

ARGUIMBAUD..BILOTTA..AOUAR..MAYANS..BOTELLA (jambe cassée au stade de Saint-Eugène) ..

Aussi..PAUTU..BONNAUD.. BABIN.. SUDRE..FRASQUET ..métropolitains .. comme Loulou AVEROUS ...

Et puis ..Roger MARTIN.. en provenance de MAISON-CARREE...

C'était de grands matchs..âprement disputés ...

Certains dimanches ..ma soeur Isabelle et Aline ROCHER ..m'escortaient sur les gradins ..

Après la rencontre ..Monsieur ANDREU..charcutier..distribuait des "cocas" ..Mon frère Dédé ne sortait pas du vestiaire ..parmi les premiers ...C'était bien agréable de baigner dans ce milieu-là..

C'était de grands dimanches .. les jours de foot ...

Lors de certains matchs à l'extérieur... Loulou SELLAL.. nous offrait une glace ...

De retour au quartier ..je m'en retournais vite dans la rue ..

L'envie de jouer au football..étant trop forte ...

Si nous n'avions pas de ballon ..les copains qui avaient de la monnaie ..mettaient la main à la poche.. pour aller acheter une balle .. chez le "Moutchou".. l'homme au sarrouel...

Et c'était le match !!!!! Avant de rentrer à la maison ..j'allais jeter un oeil..au café.. du coin de la rue Maxime Noiré ..les résultats des autres rencontres .. sur tableau noir ... Ce café était le siège de l'équipe de la "Gaufrette" (les grands du quartier) ...

Une année ..à l'école ..mon instituteur..Monsieur TRUCCHI (joueur à l'ASSE)..faisait des paris avec moi ... lors des duels ASSE-RSA..

Mon frère Joseph ..jouait aussi en cadets au RSA (après un passage au SABO..sous la houlette du Président Monsieur BOTELLA) ...avec Dédé BILLERACH ...

J'avais un frère qui marquait des buts .....

Il faut savoir que notre famille était "sportive" :

Jeannot ..le frère aîné .. était handballeur au SCUEB

Pierrot .. footballeur dans l'équipe corpo du CAM

Isabelle ...handaballeuse à la Société Génèrale ...

1962...

Un jeudi après-midi..Antoine LLORET qui jouait à l'ASSE... m'a amené au stade de Saint-Eugène (en traversant le cimetière) ...

Antoine allait à l'entraînement...et je me trouvais là..car les équipes de jeunes de l'ASSE recevaient celles du RSA..

Avant le match des minimes ..Antoine m'a demandé de le suivre au bord du terrain ...et m'a présenté à Monsieur MAYANS (frère d'Henri)..

dirigeant du RSA ...

Antoine lui a dit : "c'est le dernier des Roblès"....

Monsieur MAYANS m'a serré la main ...

Il m'a posé la question : "quand viens-tu jouer avec nous ?"...

Je lui ai répondu : "l'année prochaine ..monsieur..." !!!

Manu Roblès (né en 1949 .. au 104 avenue de la Bouzaréah)....

Robert VOIRIN

Le : 26/03/2012 09:20

Bonjour à tous ,

aujourd'hui triste anniversaire

INFAMIE

C'était à Alger le vingt six mars soixante deux,

des soldats tiraient et tiraient sans cesse sur la foule face à eux,

les appels pour faire taire les armes demeuraient sans effet,

l'enfer tombait sur des innoçents abattus dans leur élan de générosité.

Pourtant partis vers Bab El Oued dans une marche pacifique,

ils se retrouvaient dans des scènes effroyables et pathétiques

comme des acteurs impuissants d'un théâtre de l'horreur,

fauchés par le feu ils sont tombés en ces longues minutes de malheur.

Quand les armes enfin se sont tues, certains se relevaient hébétés,

puis retombaient tels des pantins désarticulés,

du rouge couleur sang coulait sur leur visage épouvantés.

D'autres dans un dernier soubresaut essayaient en vain de s'accrocher,

partout des masses de corps brisés de douleur qui voulaient s'échapper du néant

et des miraculés encore en vie, car les morts avaient protégé les vivants.

La France venait de tirer rue d'Isly sur des hommes qui l'aimaient,

c'était la pire des infamies qui venait d'arriver.

Robert Voirin

André TRIVES

Le : 25/03/2012 16:33

J'apprends qu'un enfant de la rue du Roussillon, Jean Claude Bedjai, s'en est allé dans le monde des étoiles. Je ne le connaissais pas car né en 1937 et moi en 1941, nous n'étions pas de la même génération.

Mais cet enfant du quartier a fréquenté l'école de la Place Lelièvre et sans aucun doute, nous avons fréquenté ensemble cette grande institution qu'un de nos maîtres Monsieur Bensimon avait surnommée : l'Université de Bab el Oued. Parce qu'on y entrait au primaire à l'âge de 6 ans et qu'on y ressortait après le BEPC entre 16 ans et 17 ans, soit plus de 10 ans de fréquentation assidue, l'école Lelièvre était notre seconde maison. Parce que enseignants et élèves se côtoyaient et vivaient ensemble une vie commune depuis des générations, elle était notre deuxième famille.

Une chose est certaine, elle était un modèle d'éducation pour tous les parents. A la ténacité de former des têtes bien faites s'ajoutait un enseignement paternaliste non mentionné dans les programmes scolaires et qui rappelait inlassablement les principes et les valeurs à respecter pour nous préparer à affronter la vie. Il est vrai que pour s'en rendre compte réellement, il fallait l'avoir quittée définitivement. Je n'ai jamais oublié ces leçons de vie qui plus de cinquante ans après m'inspirent toujours et me font entendre la voix de nos instituteurs et institutrices nous répétant que dans la réussite il faut toujours s'armer de modestie, tandis que dans l'échec se résoudre à la persévérance. Le mérite n'était pas d'apprendre par coeur les leçons, mais surtout de les comprendre.

Ce sont toutes ces leçons de savoir et de savoir-être de nos maîtresses et de nos maîtres que je révise sur le tableau noir de ma mémoire comme si je devais passer un test de connaissances sous leur regard.

C'est le 1° octobre 1947, j'ai 6 ans, j'ai mis un beau tablier bleu et je m'apprête à ma première rentrée à Lelièvre accompagné de ma mère. Jean Claude lui a 10 ans, c'est un ancien pour moi, il se rend à l'école tout seul. Lui remonte la rue du Roussillon, moi la rue des Moulins, ensemble nous débouchons dans le brouhaha du marché. Il nous faut remonter la rue de Chateaudun. La pente est courte mais le cartable est léger en ce jour de rentrée. Nous laissons derrière nous le marché, ses odeurs, ses couleurs et les cris des poissonniers qui ventent à tue-tête l'arrivage de sardines sur les étals. La gouaille des vendeurs s'estompe dans notre dos.

Les retrouvailles avec ses copains se font autour du kiosque à musique. Sur la placette entourée de ficus, les parties de foot, de noyaux, de tchappes, de déraillés et de billes viendront en cours d'année. Il faut se dépêcher, la cloche a sonné. Vite, il faut passer chez " Coco et Riri " acheter une plume Sergent Major, un buvard et au passage un bonbon à 1 sou.

Les portes et fenêtres de l'école ont été repeintes en gris bleu. Nous grimpons les cinq marches, franchissons le hall en laissant le bureau du directeur Monsieur Nadal sur la gauche et la loge de la concierge sur la droite. Au mur, une plaque de marbre indique les enseignants morts pour la France au cours des deux guerres mondiales.

Les cris d'allégresse couvrent la cour de récréation. Dans quelques minutes, la sonnerie calmera tout ce petit monde. Seul le chant des oiseaux et d'une table de multiplication résonneront comme le coeur battant de l'école.

Mon cher Jean Claude, nous habitions à deux pas l'un de l'autre, nous ne nous connaissions pas, mais le fait d'avoir été à la même époque dans notre université de Bab el Oued, j'ai le sentiment qu'il existe entre nous une fraternité indestructible.

Jocelyne MAS

Le : 17/02/2012 10:51

L’arc-en-ciel

C’est la fin de l’été. Sur la plage Martin à Bains-Romains, nous sommes réunis comme tous les après-midi, depuis le début des vacances. C’est notre plage, notre lieu de rendez-vous.

Il y a Christian, Serge, Jean-Pierre, Francis, Lydie, Jean-Marc, Mourad, Jean-Yves, Jean-Charles, Martial, Pierre, Baby, Rhania, Hassiba, Andrée, Vianney, Mireille, Maryse, Colette.

Nous sommes silencieux, moroses, tristes, l’enthousiasme des vacances a disparu.

Bientôt, il nous faudra quitter nos bancs de sable et regagner nos bancs de classe.

Au loin, il tonne, il fait lourd, le temps est à l’orage. Le chant des cigales est assourdissant. Chacun est plongé dans sa rêverie qui n’est pas loin de devenir mélancolie. On se promet de s’écrire, de se revoir, de ne pas s’oublier jusqu’à l’été prochain.

Des éclairs zèbrent le ciel à l’horizon. Les grondements du tonnerre se rapprochent. Il va pleuvoir mais aucun d’entre nous n’a envie de rentrer. Les amoureux de l’été se tiennent la main et jurent de s’aimer toujours. La mer prend une teinte violette, les vagues se brisent avec fracas sur les rochers ; de temps en temps, une très grosse vague, comme un rouleau en colère, soulève une écume blanche qui vient lécher nos pieds. Les gravillons crissent et roulent emportés par la houle.

Le ciel devient de plus en plus sombre, le vent se lève. De grosses gouttes de pluie tombent et s’écrasent sur nos peaux nues. La pluie est fraîche et douce. Assis en cercle, entortillés dans nos serviettes de bain, on attend, on ne sait quoi !

Soudain, un cri « Regardez ! un arc-en-ciel ! » Tous les regards se lèvent : à l’horizon, là où la mer semble se fondre avec le ciel, surgit un arc lumineux, magnifique, resplendissant de couleurs. « Vite ! faîtes un vœu ! » Le petit village de Bains-Romains semble éclairé de toutes ces couleurs ; quelle merveille ! les maisons paraissent roses, le ciel a une teinte indéfinissable, bleu-violet. C’est une féerie de couleurs, la lumière solaire se disperse et se reflète dans les gouttelettes d’eau en suspension.

Notre moral est remonté en flèche. C’est un signe du ciel : on se retrouvera tous.

Hélas, l’été suivant ne ressemblera, en rien, à nos étés insouciants et joyeux.

C’est l’exil.

Nous voilà tous partis sur les routes, dans toutes les directions, emmenant avec nous, notre colère, notre chagrin, notre désespoir, pleurant la perte de notre merveilleux pays.

Oui c’était un signe du ciel, on se retrouvera tous ou presque quelque cinquante ans plus tard !!!

Jocelyne MAS

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